Le fantastique au Petit Palais
Kuniyoshi, Le démon de l’estampe
L’estampe visionnaire de Goya à Redon
musée du Petit-Palais
jusqu’au 17 janvier 2016
Gilles Castelnau
3octobre 2015
Deux expositions donnant l’une dans l’autre par l’intermédiaire d’un petit couloir, toutes deux centrées, comme leurs titres le disent, sur l’imagination, le rêve, le « fantastique » constituent finalement un grand ensemble. Elles sont fort différentes.
Dans leur style : l’une tout en couleurs vives et l’autre uniquement en noir.
Dans leur atmosphère, l’une suscitant dans l’esprit du visiteur un dynamisme, une joie de vivre et un émerveillement poétique devant la grandeur et la beauté paisible du monde et l’autre inquiétant par ses inventions malsaines et sataniques.
Utagawa Kuniyoshi
(1797-1861)
Ce sont 250 estampes magnifiquement colorées qui nous projettent de manière très impressionnante dans le monde des contes et légendes japonaises.

Les serviteurs de Minamoto Yorimitsu en train de jouer au go, interrompus par les démons de l’araignée de terre, 1861

Bando Hikosaburo IV dans le rôle du fantôme du ministre de la gauche,
Michihira et Ichikawa Danjuro VIII dans celui de Nikki Bennosuke, 1849
Les divertissements à Edo (Tokyo) et ses environs
Un grand choix de divertissements est proposé aux habitants. Les estampes jouent un rôle de support publicitaire. Kuniyoshi y excelle.

Jeux d’enfants dans la rivière, vers 1839
Paysages au bord de l’eau

A Teppozu, vers 1832-1833

A Tsukudajima, vers 1832-1833
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L’estampe visionnaire
de Goya à Redon
Toutes les œuvres exposées sont conservées à la Bibliothèque nationale de France. On est loin des magnifiques batailles ou des contemplations paisibles des Japonais. Ces estampes de Goya, Redon, Delacroix et bien d’autres nous ouvrent à un univers rêvé au 19e siècle, noir et inquiétant.

Laurède, d’après Johann Heinrich Füssli, Le Cauchemar, 1782

Eugène Delacroix, Méphistophélès dans les airs. Planche de Faust, tragédie de Goethe, 1827

Alfred Rethel, La mort comme amie, 1851

Albert Besnard, Le Pendu, 1873

Odilon Redon, Araignée, 1887