Protestants dans la Ville

Page d'accueil    Liens    

 

Gilles Castelnau

Images et spiritualité

Libres opinions

Spiritualité

Dialogue interreligieux

Hébreu biblique

Généalogie

 

Claudine Castelnau

Nouvelles

Articles

Émissions de radio

Généalogie

 

Libéralisme théologique

Des pasteurs

Des laïcs

 

Roger Parmentier

Articles

La Bible « actualisée »

 

Réseau libéral anglophone

Renseignements

John S. Spong

 

JULIAN MELLADO

Textos en español

Textes en français

 

Giacomo Tessaro

Testi italiani

Textes en français


Spiritualité des images

 


Le Bois sacré cher aux arts et aux muses
1884
Pierre Puvis de Chavannes
H. 460 ; L. 1040 cm

 

L’au-delà vu à la belle époque

 

Musée des Beaux Arts de Lyon

 

 

Gilles Castelnau


2 mai 2014

En haut du grand escalier sud-est cette immense fresque couvre trois murs et place le visiteur dans l’atmosphère onirique et apaisée, au-delà du temps, d’un monde mythologique et idéal.

Un peu plus loin une autre très grande fresque du peintre méridional Henri Martin représente elle aussi et de manière tout à fait semblable la perfection d’un univers de félicité où des créatures vêtues de blanc conversent avec bonheur, puis planent un instant en petit groupe en chantant sans doute des hymnes transcendants.

 

Sérénité, Henri Martin
1860-1943
H. 347 ; L. 544 cm

 

C’est ainsi qu’à la Belle Époque on se représentait le sublime, comme une composition harmonieuse aux couleurs pastel d’un parc boisé sous une lumière douce où se reposent de douces créatures oisives.

Aucune activité n’est suggérée, aucun ennui non plus, rien de nouveau ne semble pouvoir surgir, aucune question ne sera posée, aucun geste non plus, à part le mol envol ne menant évidemment pas loin.

Un internaute actuel posait avec impertinence la question de savoir si, une fois entré au Paradis, on pouvait en sortir. Il avait peut-être visité le Palais Saint-Pierre de Lyon et été horrifié par la vision qu’y proposent Henri Martin et Puvis de Chavannes.

 

Grand amphithéâtre de la Sorbonne, 1886-89
25,6 m x 4,5 m

 

Puvis de Chavannes avait d’ailleurs proposé une image semblable en une immense fresque au mur du grand amphithéâtre de la Sorbonne. Les participants des réunions et colloques savants qui s’y réunissent peuvent donc, lorsque leur esprit s’évade, imaginer le moment éternel où aucun effort cérébral ne leur sera plus demandé.

« Et Dieu, où est-il dans ce Paradis ? » demandera peut-être un autre impertinent ?

Vous avez vraiment dit Dieu ?

Mais Dieu n'est-il pas plutôt le Dynamique créateur de la Vie qui ressuscite, renouvelle, guérit, aime et anime des mondes nouveaux, entraîne dans un enthousiasme d’innovation tous ceux qui entrent dans sa communion et les mobilise avec joie dans le bonheur d’une vie active capable d’engendrer du Nouveau !

Évoquer la lumière que projette sur le monde le nom même de Dieu fait prendre conscience combien l’atmosphère de ces trois fresques est finalement froide et terne.

 

________________________

 

Voir le poème de l'âme de Louis Janmot dans le même musée des Beaux-Arts.

 

 

Retour vers spiritualité des images
Vos commentaires et réactions

 

haut de la page

 

vril  

 

Les internautes qui souhaitent être directement informés des nouveautés publiées sur ce site
peuvent envoyer un e-mail à l'adresse que voici : Gilles Castelnau
Ils recevront alors, deux fois par mois, le lien « nouveautés »
Ce service est gratuit. Les adresses e-mail ne seront jamais communiquées à quiconque.