L'évêque
J. Spong
La route vers le
mystère de Dieu
Évêque
John Spong
22 mars 2006
Je m'attache à deux
éléments fondamentaux.
Le premier est mon identité de
chrétien, qui trouve en
Jésus la porte ouvrant sur la transcendance et
l'émerveillement de Dieu.
Le second est mon appartenance au
21e siècle qui
m'empêche de penser comme un chrétien du
1er siècle, au temps où l'on
écrivait le Nouveau Testament. Ni comme un chrétien du
4e siècle, au temps où l'on
élaborait les credo. Ni comme un chrétien du
13e siècle, au temps où l'on
rédigeait les prières liturgiques. Ni comme un
chrétien du 16e siècle,
au temps de la Réforme. Je suis vraiment du
21e siècle.
Cela
signifie que je dois faire entrer mon christianisme dans les structures de pensée qui sont celles
du 21e siècle. Et bien des manières de penser
du 1er siècle doivent inévitablement être
sacrifiées dans la mesure où elles ne sont plus
compréhensibles aujourd'hui.
Je fais une
différence entre
l'expérience que l'on peut avoir de Dieu et la manière
dont on la présente. L'expérience elle-même me
semble être à la fois réelle et
indépendante de l'époque à laquelle elle a
été perçue. Mais la manière dont on la
présente est évidemment marquée et aussi
influencée par la mentalité de son époque. La
présentation, puisqu'elle est liée à son temps
s'effacera inévitablement.
Je ne trouve pas de preuve dans
l'histoire que quelqu'un ait jamais
pu être lui-même à l'origine d'une nouvelle
religion. Mais il y en a beaucoup qui montrent que les anciens
concepts mutent en de nouvelles structures religieuses. Les
institutions religieuses tendant toujours à se prémunir
contre le changement. Mais cela risque de sonner le glas du
Christianisme car sa nature est d'être radicalement
inclusif : il ne supporte aucune barrière, aucune limite.
La route qu'il nous ouvre vers le
mystère de Dieu ne connaît ni poteau indicateur ni
direction obligatoire.
Traduction Gilles
Castelnau
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Spong"
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