L'évêque J. Spong

 

Réponses d'un évêque épiscopalien

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Questions

Existence historique de Jésus

 

Il n'y a pas de preuves de l'existence historique de Jésus

 

 

Réponse

 

Évêque John Spong

 

12 août 2005
Dans son épître aux Galates, Paul donne un résumé de ses activités après sa conversion.

L'important spécialiste de l'histoire de l'Église, Adolf Harnack, a montré que cette conversion n'avait pas pu avoir lieu moins d'un an ni plus de six ans après la crucifixion. Si donc on date la crucifixion des environs de 30 de notre ère, ce que les biblistes estiment généralement aujourd'hui, Paul serait donc entré dans l'Église chrétienne entre l'an 31 et l'an 37 de notre ère.

Paul écrit qu'après sa conversion, il a passé trois ans en Arabie Gal 1.17-18, ce qui nous amène entre 34 et 39.

Il dit qu'après ces trois ans il s'est rendu à Jérusalem pour se concerter avec Céphas - c'est-à-dire Pierre. Il rapporte cette conversation, qui s'est tenue en présence également de Jacques, que Paul appelle « le frère du Seigneur ».

Il dit ensuite : « 14 ans plus tard, je suis de nouveau monté à Jérusalem », ce qui nous mène entre 48 et 53 environ.

La plupart des biblistes datent l'épître aux Galates du début des années 50.

Je mentionne ces faits directement racontés par Paul pour prouver qu'il connaissait lui-même les gens qui avaient connu Jésus. L'idée que Jésus était un personnage mythique imaginaire semble par conséquent aventureuse et difficile à soutenir. Les mythes prennent beaucoup plus longtemps à naître et à se développer.

Paul ne s'exprime pas comme quelqu'un à qui on aurait présenté un personnage mythologique. Il conversait avec des gens qui avaient rencontré le Jésus historique.

Il est clair d'autre part que les Évangiles qui ont été rédigés plus tard, entre les années 70 et 100 de notre ère, ont présenté les récits concernant Jésus dans un cadre interprétatif sous l'influence de plusieurs sources. J'écris en ce moment un livre, qui doit paraître en 2007, où je m'efforce de préciser ces sources interprétatives.

On peut donc tout à fait discuter l'historicité des récits des Évangiles, mais on ne peut vraiment pas douter de l'historicité de Jésus.

Traduction Gilles Castelnau

 

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