L'évêque
J. Spong
Réponses
d'un évêque épiscopalien
Homosexualité
Question
Je suis avocate et je défends les
droits des homosexuels. Mon
problème est que ma meilleure amie est chrétienne
fondamentaliste et qu'elle ne cesse de prier pour que je change de
position.
Elle estime que nous ne devons pas pratiquer l'homosexualité
même si c'est Dieu qui nous créés ainsi.
Elle dit que si tout le monde se conduit selon ses désirs il
n'y aura plus de différence entre le bien et le mal
Elle me met au défi de demander à Dieu de me
révéler laquelle de nous deux a raison.
Je ne sais pas comment lui répondre.
D'autant plus que je ne lui ai pas encore avoué que mon fils
est, lui-même, homosexuel.
Réponse
Évêque
John Spong
8 octobre 2004
C'est une perte de temps
que discuter encore de
l'homosexualité. Ces débats ne sont en
général déclenchés que par des gens
sous-informés et émotionnels. Je vous suggère de
répondre à votre amie :
- « je ne suis tout
simplement pas d'accord avec toi et je ne vois pas à quoi
pourrait servir d'en discuter encore ».
Si votre amie n'accepte pas de s'en tenir là, il ne vous reste
qu'à arrêter de la voir.
La situation se résume
ainsi : les chrétiens
fondamentalistes affirment que nous avons le choix de notre
orientation sexuelle, mais ils n'y en a pas l'ombre d'une preuve.
C'est à la médecine et à la science d'expliquer
ces problèmes, non à la théologie. Je parie que
lorsqu'elle parle de « demander à
Dieu », elle pense en
réalité à chercher des versets bibliques. Elle
citera probablement le passage qui prononce la condamnation à
mort des homosexuels (Lévitique 20.13).
C'est ainsi que l'on a prononcé la
condamnation de Galilée et de Darwin, que l'on a défendu l'esclavage et
l'infériorité des femmes. Je ne vois là rien de
très enthousiasmant ni de très crédible.
Si vous lui annoncez que votre fils est homosexuel, elle pensera sans
doute qu'il est responsable de son style de vie, qu'il le choisit
librement et que vous êtes responsable de sa « perversion » parce que vous n'êtes pas une bonne
mère.
De toutes façons vous n'aurez pas raison.
Je vous suggère d'aimer votre
amie. Soyez sympathique et amicale.
Mais en ce qui concerne le sujet de l'homosexualité,
faites-lui comprendre que vous ne souhaitez plus en parler avec elle
et que vous entendez préserver votre opinion.
Traduction Gilles
Castelnau
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