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Historicité de Jésus

 

 

 

John Spong

 

21 novembre 2006

Les preuves ne manquent pas
, mais Jésus a tellement été recouvert de mythologie que, pour beaucoup de nos contemporains, son existence même a perdu toute crédibilité.

 

1 - Dans son épître aux Galates, écrite aux environs de l'année 51 de notre ère, Paul rapporte le détail de ses activités et notamment ses contacts avec Pierre et avec ceux qu'il appelle« les piliers » du mouvement chrétien. Paul a donc connu des disciples du Jésus historique. Il précise que ces rencontres ont eu lieu trois ans après sa conversion :  Galates 1. 18-24.

On estime que la conversion de Paul a du avoir lieu entre un an et six ans après la crucifixion de Jésus. C'est donc entre 4 et 10 ans après la crucifixion que Paul a rencontré les disciples de Jésus.

A cette époque, ceux-ci ne voyaient pas en Jésus un être mythique. Un mythe met plus que 4 ou 10 ans à émerger. Ceci est un argument en faveur de l'existence historique de l'homme Jésus.

 

2 - Il y a aussi des éléments qui semblent tellement défavorables au développement de la foi en Jésus qu'on ne peut pas penser qu'ils aient été imaginés par les disciples, ce qui est un argument en faveur de leur historicité.

. Ainsi la tradition selon laquelle Jésus était originaire de Nazareth, qui était une petite ville insignifiante et de mauvaise réputation (« Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? »  Jean 1.46). L'origine de Jésus de Nazareth et de Galilée ne pouvait qu'être embarrassante pour ses disciples et on n'imagine pas des éléments embarrassants lorsqu'on s'efforce de créer un mythe ! C'est d'ailleurs pourquoi Matthieu et Luc on créé, chacun à sa manière, la légende de sa naissance à Bethléem. L'origine nazaréenne de Jésus est certainement historique.

. La tradition selon laquelle Jésus était un disciple de Jean-Baptiste. Les évangélistes se sentent obligés de faire dire à Jean :

« Il faut qu'il croisse, et que je diminue » Jean 3.30.

« Il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers » Luc 3.16

Luc dit même : « dès qu'Elisabeth entendit la salutation de Marie, le foetus de Jean-Baptiste tressaillit dans son sein » Luc 1.40

L'insistance des premiers chrétiens sur la subordination de Jean à Jésus est la preuve qu'ils étaient embarrassés par le fait que l'on connaissait la première autorité de Jean sur Jésus.

 

3 - La crucifixion de Jésus révèle aussi son historicité car elle fut certainement réelle : S'ils avaient élaboré un mythe, les premiers chrétiens n'auraient pas eu l'idée d'y insérer un tel récit qui allait contre toutes les certitudes concernant le messie qui devait venir. Ils ont dû trouver la manière d'expliquer une telle mort, ce qui était loin d'être facile. Ils l'ont fait à l'aide des récits de la résurrection.

 

Des éléments mythologiques sont présents dans les évangiles mais ils ont été attribués à un Jésus tout à fait réel et historique.

Marc qui écrivait dans les années 70, rapporta que lors du baptême, les cieux s'ouvrirent et le saint Esprit descendit sur lui. Il dit aussi qu'après la crucifixion, la tombe ne contenait pas son corps.

Matthieu, dans les années 80, ajouta d'autres détails mythologiques comme la naissance miraculeuse, l'astre apparu aux mages et l'apparition de Jésus ressuscité.

Luc, quelques années après Matthieu, ajouta le récit des bergers, l'emmaillotement de l'enfant Jésus et l'apparition des anges. Plus tard, il intensifia la réalité physique de la résurrection jusqu'à en faire un retour à la vie réelle du monde, ce qui entraîna logiquement son départ en une ascension cosmique.

Jean, plus tard encore, l'identifia avec le Verbe de Dieu proclamé lors de la création.

Au fur et à mesure que ces couches rédactionnelles mythologiques le recouvraient, Jésus perdait de son humanité, d'où la question de son existence réelle qui nous préoccupe aujourd'hui. A force d'ôter les éléments mythologiques, nous craignons de tout ôter et qu'il ne reste rien. Et dans cette crainte nous en arrivons à prétendre croire ce qui est, en fait, incroyable.

C'est cela qui arrive aux fondamentalistes qui révèlent leur anxiété spirituelle et la vulnérabilité de leur foi en se mettant régulièrement en colère dès qu'il s'agit de réfléchir à ces questions d'historicité.

Je crois qu'il faut s'y prendre tout autrement. Je suis convaincu que c'est seulement en rendant à Jésus sa véritable humanité que nous pouvons réellement comprendre sa divinité.

 

Traduction Gilles Castelnau

 

 

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