Spiritualité
Lettres
d'un évêque épiscopalien
John
S. Spong
Si Dieu est amour
pourquoi le mal ?
Pourquoi y a-t-il des
tremblements de terre, des famines et des guerres ?
12 novembre 2003
Cette question a toujours
tourmenté les croyants et une
réponse définitive n'en a jamais été
trouvée.
Le dilemme est le suivant :
Si Dieu est tout-puissant, il est immoral de permettre les
catastrophes et s'il est amour il n'est pas tout-puissant.
La solution me semble se
trouver dans la conception que l'on
se fait traditionnellement de Dieu. On la nomme « théisme ».
Le « théisme » considère Dieu comme un Être
suprême, surnaturel et tout-puissant, qui demeure
« au
ciel »,
c'est-à-dire à l'extérieur du monde et qui
intervient de temps en temps pour accomplir sa volonté.
C'est cette idée-là qui
rend le problème du mal insoluble car si Dieu a le pouvoir d'arrêter les
catastrophes, il est impensable qu'il ne le fasse pas.
Cette notion de Dieu est en train de perdre toute
crédibilité et de disparaître tout simplement.
D'autant plus que les progrès de la science nous ont fait
comprendre que les lois naturelles ne sont pas l'objet
d'interventions surnaturelles.
Ce n'est pas évidemment pas
Dieu qui est immoral ou indigne de
foi, mais la doctrine « théiste », parfaitement immorale, qui a largement perdu sa
crédibilité et que les hommes ont raison de ne plus
admettre.
Il nous faut repenser notre conception de
Dieu en dépassant ce
« théisme ». Ce sera la grand tâche de l'Église au
21e siècle et il est tout à fait
regrettable que l'on n'y dépense pas davantage
d'énergie. La paresse intellectuelle est la mort de
l'Église. Les violons jouent pendant que le bâtiment
brûle !
Traduction Gilles
Castelnau
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