L'évêque
J. Spong
Texte
proposé
à l'Assemblée des évêques
de la Communion anglicane
le 25 août
1994
par l'évêque John S. Spong
7 octobre 2002
- Nous croyons que la sexualité est un don de Dieu.
- Nous croyons que certains d'entre nous ont été
créés hétérosexuels et d'autres
homosexuels.
- Nous croyons que l'homosexualité et
l'hétérosexualité sont moralement neutres,
peuvent être également vécues avec beauté,
honneur, sainteté et intégrité et peuvent
être également vécues de manière
destructrice de vie et de personnalité.
- Nous croyons que l'Église doit réprouver cet aspect
destructeur partout où il se manifeste. Nous condamnons toute
forme de promiscuité et de domination sexuelle, tout manque de
respect, d'engagement et d'amour à l'égard du
partenaire.
- Nous croyons que le mariage doit être honoré, qu'il
représente l'engagement humain le plus élevé de
l'homme et de la femme. Nous croyons que dans le mariage le mari et
la femme sont pareillement appelés à la
sainteté.
- Nous croyons que le célibat est une vocation digne
d'honneur pour certains enfants de Dieu et que ceux qui y sont
appelés, pour quelque raison que ce soit, ont des richesses de
vie à partager avec l'Église et le monde.
- Nous croyons qu'il convient également d'honorer les
homosexuels qui, ne voulant pas vivre seuls, engagent avec le
partenaire de leur choix, une relation monogame, fidèle,
féconde et sainte. Nous entourons ces couples de notre
soutien, de notre souci pastoral, de nos prières et de la
reconnaissance sociale appropriée, car nous croyons que Dieu
est présent dans leur vie commune.
- Nous croyons encore que le ministère ordonné de
l'Église doit être ouvert à tous les
chrétiens baptisés et que nous sommes capables de
discerner ceux qui y sont à la fois appelés et qui en
sont capables. Nous sommes conscients de la présence dans
l'Église de prêtres homosexuels, hommes et femmes et
nous témoignons de l'efficacité et de
l'intégrité de leur ministère. Certains d'entre
eux sont célibataires ; bien davantage vivent en
couples ; ils sont évêques, prêtres ou
diacres et dans toutes ces fonctions ils ont mérité
notre respect.
.
Dans certaines villes le nombre des homosexuels dépasse 35 %
de la population. Les prêtres homosexuels y poursuivent
courageusement et avec succès un sacerdoce difficile. Par leur
volonté d'accepter et d'assumer leur orientation sexuelle et
par le rayonnement de leur vie de couple, ils témoignent de
l'espérance et de l'amour du Christ à l'égard de
gens longtemps méprisés, montrés du doigt,
objets du jugement de la part des instances religieuses,
considérés comme déviants et ne portant qu'une
image de Dieu pervertie.
Nous reconnaissons leur
sacerdoce et nous les soutenons avec
la même considération que les prêtres
hétérosexuels, célibataires ou
mariés.
Nous savons d'ailleurs
que, d'après les lois
ecclésiastiques, le choix des ministres ordonnés de
l'Église, n'appartient pas aux évêques seuls mais
à l'Église entière. Nous n'ordonnons au
ministère que ceux qui sont en exemple au peuple du Christ.
Mais il ne doit y avoir aucun malentendu : notre connaissance de
la vie et notre expérience d'évêques nous ont
convaincus qu'être en exemple au peuple du Christ, n'excluait
aucune orientation sexuelle ni n'excluait ceux qui vivent leur
homosexualité en couple fidèle, fécond et
saint.
Nous affirmons devant cette
Assemblée et devant l'Église
entière, que nous ne pouvons
exercer fidèlement notre charge d'évêques en
parlant autrement. Nous avons, certes, encore beaucoup à
découvrir, mais ceci est déjà un message
d'espérance à l'intention d'une partie du Corps du
Christ que nous essayons, très maladroitement, de
représenter.
Ce texte n'a pas obtenu la
majorité des voix
Traduction Gilles
Castelnau
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