Question
Qu’entend-t-on par le
mot « foi » ?
Certains nous qualifient
d’anti-intellectuels ridicules car
ils disent que nous croyons des
choses non-crédibles,
en des choses contraires à
l’évidence.
Réponse
de l’évêque John Spong
(écrite
en décembre 2011)
Dans la Bible, la foi a plus à faire
avec l’attitude de confiance qu’avec des
croyances. Cette confiance n’était pas
la conviction que tout se passerait bien
mais que, quoique le lendemain apporte,
Dieu y serait présent. C’est ainsi que
l’auteur de l’épitre aux Hébreux écrit : « c’est par
la foi qu’Abraham
partit d’Ur en Chaldée » pour former une
nouvelle nation en un nouveau
lieu. C’est « par la foi » que Moïse
abandonna la terre connue de l’Égypte
pour l’inconnu du désert.
C’est plus tard, dans l’histoire de
l’Église, que la foi fut connectée à la
croyance en certaines affirmations. On
commença à dire que les credo étaient
des expressions de « la Foi ». C’était,
en fait, de l’idolâtrie, car on
a alors prétendu que les credo, les
doctrines et les dogmes étaient en fait
l’assertion
humaine et ecclésiastique du mystère et
des merveilles de Dieu. Comme si
ceux-ci pouvaient réellement être
emprisonnés dans une expression créée
par l’homme.
Une telle pratique a aussi entrainé
le développement d’un impérialisme
religieux qui déboucha finalement sur
l’Inquisition, les persécutions
religieuses, les guerres de religion et
bien d’autres maux encore.
Au mieux, les credo peuvent indique
le mystère de Dieu. Ils ne sont pas et
n’auraient jamais dû être utilisés comme
des camisoles de force que l’on nous
imposerait de revêtir en prétendant
qu’ils ont capturé la vérité de Dieu.
Le premier credo de l’Église n’avait
que trois mots : « Jésus est
le Christ ». Il signifiait que la
puissance transcendante de la divinité
était
engagée dans la vie de Jésus et qu’on
l’y rencontrait. Il me semble
qu’aujourd’hui
encore, il est le meilleur credo jamais
formulé par l’Église.
Personnellement je définis la foi
comme « avoir le courage d’être. »