Spiritualité
L’évêque John Spong et la prière
Gilles Castelnau
12 novembre 2019
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John Spong suit l’affirmation fondamentale de Paul Tillich (sur ce site) selon qui Dieu n’est pas un être surnaturel demeurant au ciel à l’extérieur du monde, auquel on s’adresse pour lui demander d’intervenir divinement dans l’histoire des hommes et du monde. Dieu est le Dynamisme créateur intérieur au monde, à l’homme, aux animaux, à tout ce qui vit. Dieu est le Fondement de l’Être. Il est en nous, il n’est pas sans nous, il est clairement plus que nous.
La prière ne consiste donc pas à demander une faveur divine ni non plus à se lancer dans une de ces flatteries religieuses qu’on appelle « louange » ou « adoration ».
La prière se fait méditation, découverte de la présence de Dieu en nous, de nous ouvrir à son dynamisme créateur, à sa paix et à son Esprit de fraternité.
La véritable communion avec Dieu ne se fait pas durant la prière - qui n’est que préparation – mais après la prière dans la vie active :
• Dieu source de la vie. Il crée en nous une vie plus intense, plus positive, créatrice, sympathique, humaine, chaleureuse.
La communion avec Dieu a lieu lorsqu’on vit pleinement, soi-même et les autres aussi.
• Dieu source de l'amour. Il nous incite et nous rend capables d’accroître la joie de vivre en nos prochains comme en nous-même.
La communion avec Dieu a lieu lorsqu’on aime.
• Dieu Fondement de l'Être. Il renouvelle en nous l’élan vital, la force, le courage de vivre et d’affronter les forces destructrices du mal et de la mort. Il fait monter en nous l’Esprit de Résurrection, le grand Souffle de vie qui anime la vie de l’univers.
La communion avec Dieu a lieu lorsqu’on s’ouvre au courage d'être tout ce qu’on peut être.
La prière n’a donc pas pour but de faire changer Dieu d'avis, de l'amener à faire notre volonté, ce qu'il n'aurait pas fait si nous ne l'avions pas prié. Mais à participer à l'accroissement de la vie, au développement de l'amour, au renforcement de l'être en nous et en nos prochains
John Spong s'est mis en colère lorsque sa femme souffrant d'un cancer ayant bénéficié d'une rémission, on lui dit qu'il s'agissait sans doute de l'exaucement de nombreuses prières de ses nombreux fidèles et amis. Il s'exclama qu'il ne pouvait croire en un Dieu qui guérirait l'épouse d'un évêque pour laquelle beaucoup de monde aurait prié et qui négligerait par contre une femme inconnue.
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