Spiritualité
Est-il possible qu’aujourd’hui
l’œuvre de Dieu
soit la disparition de l’Église ?
évêque John S. Spong
publié le 15 octobre 2003
1er mars 2019
Traduction Gilles
Castelnau
Si c’est vraiment l’œuvre de Dieu qui disparaît, cela semble bien marcher car les statistiques sont en chute libre dans tout le monde chrétien.
On me dit que ce n’est pas vrai dans le Tiers monde, mais je n’en ai jamais été impressionné. A part de notables exceptions comme celles de l’archevêque en retraite du Cap Desmond Tutu, l'archevêque d'Afrique centrale Khotsu Mkullu et l'archevêque actuel du Cap, Njongonkulu Ndungane, le christianisme que je trouve dans le Tiers monde est un fondamentalisme anti-intellectuel enfermé dans la crainte et la superstition. Il ne survivra pas à l’arrivée de la pensées du monde moderne qui détruira inévitablement ses conceptions incroyables.
Je pense vraiment que l’Église que nous avons connue est en train de disparaître. Mais je vois surgir une nouvelle Église. Je préfère d’ailleurs ne pas la nommer « Église » mais utiliser plutôt le mot grec « Ecclesia » qui signifie « ceux qui sont appelés ».
Les membres de l’Église de demain seront ceux qui auront été appelés à sortir de leur identité tribale, de leurs préjugés, de leur esprit de supériorité ou d’infériorité de genre et même à sortir de leur religion.
Cette Ecclésia sera constituée de ceux qui auront été appelés à une nouvelle humanité, qui auront franchi les frontières les enfermant actuellement dans des préjugés culturels.
Je m’attend à voir grandir cette nouvelle Église au fur et à mesure que mourra l’ancienne. Je ne cherche en rien à ralentir la mort de l’Église d’hier. Elle a bien rempli sa mission mais elle doit maintenant laisser la place. Un jour nouveau se lève qui inaugure un nouvel avenir du christianisme et j’en suis heureux.
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