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Esprit et Église


 

Antoine Nouis


Éditorial publié dans l’hebdomadaire protestant Réforme du 25 mai 2023


28 mai 2023

Une heureuse coïncidence inscrit les synodes et congrès des Églises dans le temps de la Pentecôte. On trouve dans le Nouveau Testament deux récits différents du don de l’Esprit. Dans l’Évangile de Jean, Jésus retrouve les disciples le soir de la Résurrection et les envoie dans le monde. Il souffle sur eux son Esprit et demande d’annoncer l’Évangile du pardon. Dans les Actes des Apôtres, le don de l’Esprit se situe cinquante jours plus tard et il se caractérise par le don des langues : les apôtres parlent de telle sorte que tous les humains entendent leurs propos dans leur langue maternelle, c’est-à-dire la langue de leur intimité. Ils reçoivent la Parole comme l’annonce la plus importante qui leur a jamais été adressée.

S’il y a deux récits de la Pentecôte, c’est qu’un seul ne suffit pas pour dire le don de l’Esprit qui fonde l’Église et qui l’empêche de s’enfermer sur elle-même. Une Église qui se retrouve sous le signe de la Pentecôte est une Église qui se sait envoyée dans le monde, qui partage la grande annonce du pardon et qui s’interroge sur son langage pour être audible et compréhensible par chacun. On raconte que lors de la préparation du concile Vatican II, interrogé sur l’utilité d’une réforme, le pape Jean XXIII est descendu de son trône pour ouvrir une fenêtre et dire : « De l’air frais pour l’Église ! » Comment ne pas partager cette aspiration d’une Église qui n’a pas peur de se laisser décoiffer par le vent du large ? Une mai- son dont les fenêtres ne sont jamais ouvertes sent le renfermé. Quand on y entre, on est confiné, à l’étroit, on se sent mal à l’aise.

Un patriarche orthodoxe écrivait : « Sans l’Esprit saint, le Christ reste dans le passé, l’Évan- gile une simple lettre morte, l’Église une organisation, l’autorité une domination, la mission une propagande, la prière personnelle un monologue stérile et l’agir chrétien une morale d’esclave. En revanche, avec l’Esprit saint, le Christ ressuscité est là, et son Évangile est vraiment puissance de vie. L’Église est communion, l’autorité un service libérateur, la mission une Pentecôte... En un mot, d’un pauvre arbuste dans le désert, l’Esprit du Seigneur fait un buisson ardent capable d’enflammer, de proche en proche, tout l’univers. » Un rêve pour nos Églises trop souvent enfermées dans leurs problématiques de fonctionnement.

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