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Le monde sauvage primitif



Wild Courtship-Primal Speech


Matthew Syrdal

 pasteur à Denver (USA



 Traduction  résumée Gilles  Castelnau


 

 

25 janvier 2023


Les cieux racontent la gloire de Dieu,

Le jour en instruit un autre jour,

La nuit en donne connaissance à une autre nuit.

Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles

On n’en entend aucun son ;

Mais leur retentissement parcourt la terre,

Et leur accent atteint les extrémités du monde,
Psaume 19

 

[...]

Je pense au parfum piquant de la sauge du désert.  J'entends au plus profond de mon être le chant qui s’élève du fond du canyon derrière chez moi, chant de la terre qui répond à l’appel des étoiles. L’odeur de la brousse s’associe pour moi à l’obsédant chant des cigales… Voix de la liturgie primordiale ancienne et profonde ayant précédé nos voix humaines.

 

Steven Buhner disait : « La langue de notre monde a largement précédé la nôtre qui n’en est qu’un lointain écho. La nature entière révèle cette réalité. »
C'est déjà ce que croyaient les peuples anciens, les Israélites, les Pères de l'Église et les Celtes. Jésus aussi, comme Moïse et les prophètes Élie et Jean le Baptiseur, ont pénétré par leurs méditations et leurs jeûnes dans les profondeurs du monde. Jésus trouvait les images de ses paraboles dans la nature lorsqu’il dormait à la belle étoile avec ses disciples dans les oliveraies et les lieux secrets.

 

Nous pouvons vivre, à l'aube ou au crépuscule, ces instants de contemplation, dans le silence d’un paysage d'hiver, ou lors de l’éclosion des crocus. Moments de communion avec la nature, participation à la liturgie primordiale de l'univers, ancien Langage, qui nous parle à nouveau, sermon cosmique que les poètes de la Genèse ont cherché à mettre par écrit et que l'évangéliste Jean nommait le Logos. Parole, source, inspiration de la vie elle-même.


La communauté scientifique s’intéresse particulièrement de nos jours à la communication qui existe entre les plantes et entre celles-ci et leur environnement, manifestant la réalité relationnelle de notre univers.

 

Gregory Bateson dans son livre « Mind and Nature » développe l'idée que la croissance et la transformation des animaux et des plantes révèlent la « transformation de messages », qu’une grammaire sacrée, une poésie sauvage sous-tend le fonctionnement et la communication interne du monde visible.

 

Les scientifiques semblent confirmer ce que les mystiques ont intuitivement toujours perçu : notre monde est une grande unité vivante, vibrant dans une liturgie harmonieuse.

Prier avec la nature est plus qu'une communication « de moi à toi », c’est l’entrée dans le grand discours cosmique unissant le ciel et la terre, les rivières, les chants des oiseaux, le monde du sacré et celui de l’ordinaire, du divin et du profane. C’est un mouvement de la foi dans lequel l’Esprit de Dieu pénètre notre quotidien et nous ouvre à la vision des profondeurs de l’univers et de l’au-delà.

 

L'apôtre Paul parle magnifiquement de notre place dans la liturgie cosmique de la création en disant :

La création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu...
Or, nous savons que, jusqu'à ce jour,

la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.
Et ce n'est pas elle seulement ;
mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit,
nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant...
 
Romains 8.19-23

 

La prière nous « joint à la création en soupirant et en souffrant avec un ardent désir plus profond même que notre propre conscience et alors même que notre système de vie contribue à la destruction d’espèces vivantes.
Jésus disait utilisait l’image de l’accouchement en disant :


Votre tristesse se changera en joie Jean 6.20

 

En découvrant ainsi l'âme du monde, nous prenons conscience de la place qui est la nôtre en ce monde.

Et justement, nous découvrons que notre rôle n’est pas de nous efforcer de « sauver » la Terre mais de lui « appartenir » véritablement. Comme l’a dit le poète Rainer Maria Rilke : « Si nous étions attentifs à l'esprit de la Terre, nous y serions profondément enracinés comme des arbres… »

 

J'ai découvert les recherches celtiques d’épanouissement et de développement spirituel dans un cadre d’union avec la nature notamment avec le Wild Church Network (réseau d’Église sauvage). Nous avons cherché à créer une Église vivante entraînant ses fidèles à s’ouvrir, au-delà de leurs préoccupations quotidiennes, par la dance, la prière, la méditation des récits sacrés et d’autres traditions anciennes, vers un au-delà sauvage et enchanteur où la nature, la spiritualité, et la vie se rencontrent dans la plénitude d’une unité sacrée avec le grand mystère que nous appelons Dieu.

Notre culte englobe l’écoulement des saisons, le temps qu’il fait, la contemplation de la nature, des animaux et des plantes en une liturgie sauvage et incarnée dans le concret et l’expression artistique collective.

 

Notre responsabilité et notre compassion se trouvent évidemment engagées à l’égard du monde de la nature qui est à l’origine de notre nature humaine.

 

 

 

 


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