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Luc 2.6-20

 

 

 

Gilles Castelnau

 

17 décembre 2019


Luc 2.6-20
Le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.
Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux.
Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur.
Mais l'ange leur dit :
-  Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie : c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche.
Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu et disant :
- Gloire à Dieu dans les lieux très hauts,
Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il aime !
Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléhem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.
Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche.
Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant.
Tous ceux qui les entendirent furent dans l'étonnement de ce que leur disaient les bergers.
Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur.
Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé.

 

Jean 14.1-9
Jésus dit :
-  Je suis le chemin, la vérité, et la vie.
Nul ne vient au Père que par moi.



Les bergers auxquels l’ange annonce un « sauveur », ont contemplé un petit enfant dans une crèche et n’ont pas compris en quoi il allait changer leur vie.
Luc raconte aussi que dans le Temple de Jérusalem, Siméon et la vieille prophétesse Anne ont pris l’enfant Jésus dans leurs bras et ont parlé du « salut » mais n’ont pas su de quoi il s’agissait.

Le « salut » n'est pas la présence d'un enfant - même divin. Ce n'est pas le sentiment d'une surnaturelle en nous.
Le « salut » n'est pas de se complaire dans la pauvreté d'une crèche, dans la simplicité, la faiblesse. Même pas la douce chaleur d'un boeuf et d'un âne !

Quand on tourne les pages de l’Évangile, on voit bien que c’est 30 ans plus tard, nous dit Luc, que commence le ministère de salut de Jésus-Christ.

Mais lorsqu’il commence, ses paroles claquent :
- Lève-toi et marche, crie-t-il au paralysé et celui-ci bondit dans le « salut » d’une vie régénérée.
- Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre, dit-il devant la femme adultère menacée de lapidation par les fous intégristes. Et c’est tout le peuple dont les mains laissent tomber les pierres de mort, et qui, ainsi, entre dans une nouvelle ère de tolérance et de vie.
- Ce qui entre dans la bouche ne souille jamais un homme mais ce qui sort de sa bouche dit-il à propos de l’obligation de manger cacher, libérant l’homme de cette contrainte tout en l’orientant vers une parole qui ne « souille » pas l’humanité.
Donnez-leur vous-mêmes à manger dit-il à ses apôtres qui se découvrent capables de nourrir la foule fatiguée.
Des paroles que l’on n’avait pas l’habitude d’entendre, Esprit oublié des anciens prophètes.

Les juifs disaient : le chemin à suivre, la vérité spirituelle, la vie humaine c’est de suivre la Loi de Moïse.
Les gréco-romains disaient : le chemin à suivre, la vérité spirituelle, la vie humaine c’est d’accepter la volonté des Dieux, de se soumettre au Destin inévitable.

Jésus arrive et dit : C'est moi le chemin, la vérité, et la vie. Cela ne signifie pas que les autres dirigeants religieux, les autres croyants du monde seraient en dehors du véritable chemin, loin de la vérité, et qu'avec eux on ne vivrait pas la vraie vie humaine. Tout le monde, quelle que soit sa religion ou sa philosophie de la vie peut aimer le chemin que suivait Jésus, trouver juste sa vérité et se réjouir de participer à sa vie.

Le chemin de Jésus est de se laisser conduire par le dynamisme créateur fraternel qui monte en nous : Ne pas se préoccuper pas des règles de pureté de Moïse, de ce qui se fait ou ne se fait pas. Ce n’est pas cela la volonté de Dieu qui nous rend humains.
Ne pas se préoccuper pas du Destin implacable voulu par les Dieux, qui fait l’un mendiant et donne à l’autre chance et fortune.
Dieu n’organise pas de Destin, il nous rend humains.
Mais le chemin de Jésus est de vivre soi-même dans la détente, le courage, la créativité, l’humanité, animé de l’Esprit puissant qui monte en nous et nous fortife. Et d’aider les autres à vivre eux aussi pleinement leur vie dans toutes se possibilités.
 

La vérité de Jésus n’est pas celle de la soumission à la Torah ni celle de l’acceptation du Destin. Ce qui est vrai, à ses yeux et qui devient vrai pour nous est de vivre l’amour créateur, la force et la joie intérieure sans poser de condition, dans la bienveillance systématique que les théologiens appellent la grâce ; exclure toute exclusion, juger tout esprit de jugement.

La vie humaine que Jésus nous montre est celle qui résiste aux forces mauvaises de haine et de destruction, dans un souffle de Résurrection à travers la mort elle-même. Malgré tout.

 

La parole des anciens prophètes disait cela. Au 8e siècle av. J.-C. Esaïe disait :

S'ouvrent les yeux des aveugles,
S'ouvrent les oreilles des sourds ;
Le boiteux saute comme un cerf,
La langue du muet éclate de joie.
Car des eaux jaillissent dans le désert,
Et des ruisseaux dans la solitude.
(Esaïe 35,5-6).

Il disait aussi :

Le loup se couche avec l’agneau… (11.6)

Pour parler de Dieu il faut parler de la vie des hommes.
C’est quand les hommes se lèvent dans toute leur humanité heureuse que l’ on prend conscience de la Présence créatrice de Dieu, que l’on vit le salut de Dieu. Noël,  joie pour le peuple.

 

Paul a résumé l’Évangile aux Athéniens :

Dieu donne à tous la vie, le mouvement, l’être (Actes 17.28)

c’est bien ce qu’on a vu faire à Jésus

Dieu est la Source de la vie, du mouvement. La joie de Noël est d’entrer dans l’Evangile :
Pour le glorifier, pour lui être fidèle, il faut vivre pleinement, soi-même et avec les autres.

Dieu est le Fondement de l'Être.
Pour le glorifier, pour lui être fidèle, il faut vivre enraciné dans le grand Fondement de notre être, laisser nous animer l’Esprit, le grand Souffle de vie qui anime toute la vie de l’univers et avoir le courage d'être tout ce que l’on peut être.

Vivre pleinement,
aimer toujours,
avoir le courage d'être tout ce que l'on peut être.

Et les anges chantent alors :

Gloire à Dieu dans les lieux très-haut
Et paix sur la terre parmi les hommes que Dieu aime.

 

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