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Le monde du Fils

de l'amour de Dieu


 

Gilles Castelnau

12 août 2019


Colossiens 1.12-19 et 27
Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le monde du Fils de son amour,
(en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.)
Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.
Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre,
les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités.
Tout a été créé par lui et pour lui.
Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.
Il est (la tête du corps de l'Eglise) le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier.
Car Dieu a voulu que toute plénitude habite en lui.

Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l'espérance de la gloire.

NB. Les deux passages en italique sont sans doute des ajouts ultérieurs. Ils réduisent en effet, la vision universelle du monde du Fils de l’amour de Dieu à des questions de discipline ecclésiastique.

 

Nous sommes dans les années 60 dans une église de Colosses, ville gréco-romaine de l’actuelle Turquie. Une lettre vient d’arriver de la part d’un disciple de Paul : on n’est plus au premier temps où Paul devait polémiquer avec les Juifs de la synagogue qui auraient voulu que l’on continue à être soumis à l’ancienne loi de la circoncision, des rites de purification, de la nourriture cachère. On ne parle plus de ces questions dans l’épitre aux Colossiens.

On ne parle plus non plus des actes et des paroles de Jésus qui seront mis par écrit plus tard par les évangélistes : en 70, dans 10 ans, à Rome par Marc, en 80 en Syrie ou en Galilée par Matthieu, en Grèce par Luc, en Grèce aussi plus tard encore, vers l’an 90 par Jean.

Les fidèles de Colosses fondaient donc leur foi chrétienne sur les épitres de Paul qu’ils possédaient évidemment. Mais ils ignoraient tout de ce qui nous semble aujourd’hui primordial : les récits de Noël, la naissance mircaculeuse de Jésus comme fils de Dieu, les paraboles de Jésus, ses guérisons, le récit du tombeau vide de sa Résurrection : aucune mention n’en et faite dans les épitres de Paul ni dans l’épitre aux Colossiens.
Lorsque le message chrétien de l’épitre parvient à Colosses, dans quel milieu arrive-t-il ? Que croyaient les Colossiens avant d’être convertis au christianisme ?

Naturellement ils avaient la croyance universelle et indiscutée des dieux : Zeus, Poséidon, Minerve dont on pensait qu’ils étaient les gardiens du Destin auquel personne ne pouvais échapper. Ils adhéraient aussi aux doctrines des philosophes qui enseignaient de se soumettre stoïquement aux vicissitudes de l’existence.

Le message de l’épitre aux Colossiens auquel ils se convertissaient n’était donc pas centré sur les relations humaines sociales et fraternelles de renouveau opérées par Jésus sur les chemins de Galilée. Il n’était pas non plus l’annonce d’un Fils de Dieu venu visiter les hommes. Ni le message d’un Père tout-puissant dirigeant toutes choses, répondant à nos demandes, jugeant, condamnant, interdisant.
L’épitre parle du « monde Fils de l’amour de Dieu » qui nous est proposé et qui nous libère de la « puissance des ténèbres ».
Et comme cette conception du monde dépasse évidemment le simple vocabulaire de nos pensées humaines, l’auteur s’exprime dans un langage abstrait, poétique, imagé, difficile à saisir réellement par nos raisonnements habituels. Il sent seulement qu’il fait partie, qu’il a en soi, un univers fait d’espérance, de foi et d’amour :

Toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre,
les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités.
Tout a été créé par lui et pour lui... toute plénitude habite en lui.

Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l'espérance de la gloire.

« Christ en vous », dit-il : ce monde immense incluant « Toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre » pénètre aussi entièrement notre capacité de penser.
Message saisissant du monde du Fils de l’amour de Dieu présent en nous.
Annonce de notre libération de la « puissance des ténèbres ». Vision de la vie, vision du monde gonflant nos poitrines d’une souffle immense, nous libérant de la domination morale des mille et unes, autorités, trônes qui tendent à nous dominer.

Plus tard les Evangiles dépeindront le « Fils de l’amour de Dieu » sous les traits de l’homme de Nazareth avec un dynamisme créateur, pénétrant la vie des hommes et des femmes tels qu’ils étaient sans discrimintion ni jugement mas avec puissance créatrice.

Mais en attendant les Colossiens se posent une seule question :
-  suis-je transporté dans le monde du fils de son amour ?
- suis-je délivré de la puissance des ténèbres ?
- que se passe-t-il dans mon coeur ?
-  Ai-je en moi l’esprit délivré des puissances des ténèbres ?

L’auteur donne ainsi quelques exemples :
Un mari aime sa femme et ne s’irrite pas contre elle
Un père qui n’irrite pas ses enfants
Un maître accorde à wes esclaves ce qui est juste et équitable.

Il mentionne aussi la libération d’obsessions alimentaires qui pourrissaient la vie des Colossiens et dont nous ne savons plsu aujourd’hui de quoi il s’agissait :
« Ne prends pas ceci, ne goûte pas cela, ne touche pas à ça »

Il cite aussi d’autres obsessions que nous ignorons, donc un « culte des anges » manifestement aliénant.
Le fait, d’ailleurs que nous ignorons de quoi il s’agit, nous permet de projeter sur ces promesses celle de la libération de contraintes qui sont les nôtres aujourd’hui.

Ce « Fils de l’Amour », « Christ en nous » sera concrétisé 20 ans après par Luc :
« Paix sur la terre parmi les hommes de bonne volonté »
esprit de libération de la « puissance des ténèbres »
de  tous les « trônes, dignités, dominations, intérieures ».

Parole saisissante libérant les hommes de leurs ténèbres intérieures et nous transportant dans le monde du « Fils de l’amour de Dieu ».
Nos sommes ainsi responsables, chacun à notre niveau de compétence, capables de participer à l’élaboration du « monde du fils de l’amour de Dieu ».
Ce monde en nous nous rend capables de prendre de bonnes décisions, courageuses et créatrices. Et de changer d’avis si nous en avons pris de mauvaises.
Nous nous laissos animer par l’élann vital que le Fils fait monter en nous afin que nous participions au « monde du Fils de l’amour ».

 

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