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Le Coran brûlé en Suède


 

Claudine Castelnau


18 septembre 2023


Dernier soubresaut de l’affaire du Coran brûlé en Suède ? Cette fois c’est au Danemark. Le Monde a publié la semaine passée une tribune de Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo, qui s’insurge contre le projet annoncé par le Danemark de rétablir le « délit de blasphème » avec prison à la clé. « Cela ne se passe pas au royaume du Danemark du XVIIe siècle, écrit-il, mais aujourd’hui. Le Danemark si progressiste, fine fleur de la social-démocratie européenne […] rétablit « ce délit médiéval supprimé du code pénal danois il y a à peine six ans après de longs débats, mettant fin à trois cent trente-quatre ans d’interdiction de l’offense à Dieu. Selon le ministre de la justice [danois], cette volte-face se justifierait par des impératifs de sécurité nationale […] Il n’est pas question de supporter aveuglément le fait de brûler des corans […] On ne peut pas d’un côté s’émouvoir de la réécriture d’ouvrages du passé ou de leur effacement des bibliothèques et applaudir quand un coran est brûlé. Les livres témoignent d’un passé et plutôt que de les brûler ou de les effacer, démarche peu constructive, il serait préférable de les critiquer, de les contextualiser, de les expliquer et, encore mieux, d’en écrire d’autres. Brûler un livre, n’importe quel livre, n’a jamais rien produit de bon, ni élevé l’intelligence collective ou fait progresser un débat. Pour autant, rendre cet acte pénalement répréhensible, c’est s’engager sur une pente extraordinairement dangereuse. On ne peut que comprendre les préoccupations sécuritaires et diplomatiques de ces deux pays. Mais ne suffisait-il pas de désapprouver les actes commis tout en expliquant que, sous nos latitudes, les citoyens sont libres de dire ce qu’ils veulent de toutes les religions ? Le message de ce projet de loi est autre, et il est désastreux. Le ministre de la justice danois se rend-il compte du signal qu’il vient d’envoyer à des pays dont aucun n’est démocratique : faites pression, organisez des manifestations devant nos ambassades, menacez-nous pour des actes de simples citoyens qui n’engagent qu’eux, et nous changerons nos lois. Pense-t-il [le ministre] que cela s’arrêtera là ? Une fois ce premier gain empoché, ce renoncement en appellera d’autres. On peut s’étonner, au demeurant, que ce soit des pays (Syrie de Bachar-Al-Assad, Iran d’Ali Khamenie et autres) dans lesquels l’athéisme et le renoncement à sa religion - l’apostasie - constituent des crimes passibles de la peine de mort qui demandent à des pays de liberté religieuse de changer leur loi. Le second message de cette loi, c’est qu’il existerait non seulement une obligation au respect des religions - au nom de quoi ? -, mais que celle-ci l’emporterait sur la liberté de critique. Autrement dit on en reviendrait, pas à pas, à une loi de Dieu supérieure à celle des hommes. »

Enfin, conclut Richard Malka dans sa tribune, « le pire de ce projet, c’est de légitimer l’idée que des attaques contre la religion puissent être sanctionnées par l’incarcération. Les esprits libres - en particulier musulmans, et plus spécifiquement iraniens - risquent de payer cher cette aberration législative, finalement bien plus irresponsable et porteuse de ténèbres que les actes qu’elle entend réprimer. »




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