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Les croyances des Chinois

 

Claudine Castelnau


4 septembre 2023

 

Que croient les Chinois ? Question importante lorsqu’on veut évaluer les tendances religieuses mondiales. C’est ce que le Pew Research Center a tenté de faire à partir d’une analyse les données recueillies sur une décennie à partir d’enquêtes menées par des universités chinoises puisque les organisations non chinoises ne sont pas autorisées à mener des enquêtes.

Résultat : 1 adulte sur 10 s’identifierait formellement à une religion, selon les concepts monothéistes occidentaux, mais dans le même temps, une proportion bien plus importante de Chinois s’engagerait dans des pratiques fondées sur la croyance en des forces et des esprits invisibles. Des croyances qui les engagent dans des pratiques ayant une composante spirituelle ou religieuse.

D’un autre côté, les enquêtes indiquent que la religion joue un rôle beaucoup plus important en Chine lorsque la définition du mot religion est élargie aux questions sur la spiritualité, les coutumes et les superstitions. Par exemple, toujours pour le Pew Research Center, 33 % des adultes chinois déclarent croire au Bouddha et/ou à un bodhisattva (un saint), selon l’enquête China Family Panel Studies (un organisme chinois qui donne une fois par an des statistiques sur les croyances des Chinois) de 2016.

L’enquête de 2016 montre aussi que 26 % des adultes chinois brûlent de l’encens au moins plusieurs fois par an – une pratique qui, en Chine, consiste généralement à faire des vœux à Bouddha, à un bodhisattva (un saint dans le bouddhisme) ou à d'autres divinités et qui indique souvent l'espoir d'une intervention divine, alors que seulement 4% des adultes chinois revendiquent le bouddhisme comme leur croyance religieuse .

De plus, commente le Pew Research Center, « la compréhension qu’ont de nombreux Chinois du zongjiao (un terme  adopté par les érudits chinois au début du XXe siècle lorsqu’ils voulaient traduire la notion occidentale de religion. Ce mot de Zongiiao désigne donc une religion organisée avec un clergé et sous contrôle. Ce mot reflète aussi l’opinion du gouvernement selon laquelle la religion s’apparente à une mentalité arriérée incompatible avec le socialisme. Dans les médias d’État, par exemple, le terme zongjiao est utilisé à côté de la superstition pour désigner la corruption et une loyauté chancelante envers le Parti communiste chinois. Mais il y a une autre raison pour laquelle il est difficile de déterminer le nombre de personnes religieuses en Chine. Il s’agit d’un problème conceptuel : les définitions occidentales de la religion et les mesures de la participation religieuse – comme la participation aux services de culte en congrégation – correspondent aux religions monothéistes du christianisme, de l’islam et du judaïsme, mais sont moins adaptées aux croyances et pratiques traditionnelles d’Asie de l’Est. »

Alors, quelle est l’importance de la religion en Chine par rapport à d’autres pays ? En Chine, ainsi que dans les pays voisins comme le Japon et la Corée du Sud, il existe de nombreuses croyances (comme celle des esprits) et pratiques (comme visiter des sanctuaires et faire des offrandes aux ancêtres) qui pourraient être considérées comme religieuses au sens large. Mais on insiste peu sur l’appartenance à des congrégations ou à des confessions, sauf parmi les chrétiens et les musulmans de ces pays.

« En Asie de l’Est, conclut le Pew Research Center, les frontières entre les traditions philosophiques, culturelles et religieuses – comme le bouddhisme, le confucianisme, le shintoïsme, le taoïsme et les religions populaires avec des divinités locales et des fêtes régionales – sont souvent floues. Les gens peuvent pratiquer des éléments de plusieurs traditions sans connaître ou se soucier des frontières entre ces traditions. »

Et L’organisme chinois ne questionne pas les gens interrogés sur leurs croyances et pratiques. Peut-être parce que ces croyances et pratiques sont destinées à disparaître lors de l’avènement d’un communisme radieux…




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