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Sydney (Australie) septembre 2022.

Une peinture murale de la reine Elizabeth II par Stuart Sale
a été recouverte à titre de protestation par les couleurs du drapeau aborigène.

Lisa Maree Williams Getty Images



L'Australie « républicaine »


 

Claudine Castelnau


15 mai 2023

« J'honore mon Dieu. Je sers ma Reine. Je salue le drapeau. » Ces mots commençaient chaque jour d'école pour moi. C'était l'Australie de la fin des années 1960. L'Australie blanche. » Stan Grant, journaliste australien connu de CNN et descendant du peuple aborigène les Wiradjuri de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie,  raconte dans un livre qui vient de sortir, The Queen is dead la vie d’un enfant aborigène à la fin des années 60. Avec une politique raciste qui misait sur la blancheur de la peau et dont les peuples de couleur, les Premières Nations, ont été exclus jusque dans les années 70.


Le couronnement de Charles rappelle une fois encore une histoire de conquête, de terres volées, de massacres d’aborigènes, d’enfermement dans des missions et des réserves, de libertés civiles bafouées, enfants retirés de force aux familles…
Stan Grant raconte que son grand-père paternel revenant de la Seconde Guerre mondiale, était interdit d’entrer dans un pub (comme les Noirs aux États-Unis) pour partager un verre avec ses anciens camarades soldats. Et ce même homme a été emprisonné pour avoir parlé sa langue dans la rue principale de son village !  Et attaché à un arbre au soleil toute une journée pour avoir consommé de l’alcool, interdit aux autochtones.

« Nous sommes devenus des sujets britanniques sans liberté civiles, interdits dans les lieux publics. Des non-êtres, vivant pauvrement en marge, d’une certaine manière, puisque non comptabilisés dans les recensements, jusqu’en 1967. Alors, comme les Noirs américains dans les plantations de coton du Sud, nous nous sommes tournés vers Dieu, nous étions le peuple de Dieu ». Et tout cela s'est passé à l’abri de la Couronne britannique. Notre pays a été volé, des policiers ont arrêté notre peuple, ils ont pris nos enfants. Mais au cours de ses 70 ans de règne, jamais la reine Elizabeth ne s'est excusée auprès de mon peuple. Jusqu’à aujourd'hui, nous restions un peuple non reconnu dans notre pays. »


Et cette année seulement, un référendum devrait reconnaître officiellement la place des peuples autochtones dans la Constitution australienne et leur donner une représentation au Parlement.  « On espère quand même, dit encore Stan Grant Même si c'est un espoir forgé dans le désespoir. Notre peuple n'a jamais cessé de se battre pour la justice. Pendant deux siècles, nous avons milité pour la place qui nous revient. J'ai été élevé avec "Yindyamara", notre mot Wiradjuri pour le respect. Je respecte ceux pour qui la famille royale britannique compte. Mais pardonnez-moi si je n'ai pas pu pleurer la reine Elizabeth. Pardonnez-moi si je n'acclame pas le couronnement du roi Charles. »

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