Nouvelle

  

Mike Pence

ancien vice-président de Donald Trump


 

Claudine Castelnau

13 mars 2023

 

Lors du gala annuel à Washington organisé par des journalistes et auquel des personnalités politiques de premier plan sont invitées, l’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence était la « Guest Star », l’invité d’honneur, de ce dîner samedi dernier. Et contrairement à la coutume qui veut que l’atmosphère de la soirée soit légère, des politiques se parodiant, des journalistes se moquant librement, Mike Pence a, dans une interview lors de la soirée, attaqué vertement Donald Trump dans un discours inattendu et offensif.

Il a déclaré que l’histoire tiendrait Donald Trump pour « responsable » de l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2000. Et que Donald Trump avait cautionné l’appel de certains émeutiers qui parlaient de pendre Mike Pence (in gibet avait même été dressé) pour avoir refusé la demande pressante et répétée de Trump d’annuler le résultat de l’élection, en affirmant que son vice-président en avait le pouvoir. « Je n’en avais pas le droit et les paroles imprudentes du Président Trump ont mis en danger ma famille et tous ceux qui se trouvaient au Capitole ce jour-là », au point de l’obliger à s’abriter dans un lieu sécurisé, a-t-il rappelé. « Et je sais que l’histoire retiendra la responsabilité de Donald Trump dans ces événements. »
Mais comme la soirée attendait de Mike Pence un moment plus léger, il a raconté : « Une fois, j’ai invité le Président Trump à une étude biblique. Il a beaucoup aimé les passages de la Bible racontant le châtiment et la mort des ennemis. Comme il a dit à la fin : « Tu sais Mike, il y a quelques très bonnes choses dans ce texte. » Puis Pence est redevenu sérieux en disant qu’il ne plaisantait plus : « Le peuple américain a le droit de connaître ce qui s’est passé le 6 janvier au Capitole. Mais ne vous y trompez pas, ce qui est arrivé ce jour-là était honteux et ce serait indécent de le présenter autrement. »

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Et qui est Mike Pence ? Il se définit comme, dans l’ordre, un « chrétien, un conservateur et un républicain ». Mais il est aussi plus ou moins climato-septique, opposé à la recherche sur les cellules-souches qu’il juge contraire à la morale, créationniste et opposé à la théorie de l’évolution. Plus grave, pour des raisons de morale, il s’oppose dans l’Indiana, dont il est gouverneur, au programme d’échange de seringues qui ont pour but de diminuer les risques de contagion du sida pour les usagers de drogues puis revient sur cette interdiction devant la multiplication des cas en Indiana mais il est aussi contre les cours d’éducation sexuelle, contre le Medicare destiné à aider financièrement les Américains à se soigner, il nie que le tabagisme tue et s‘oppose aux mesures de prévention.

En chrétien fervent, born again, il est contre l’avortement et prône une loi obligeant à incinérer les fœtus avortés, il veut les femmes à la maison et s’est opposé aux femmes et aux homosexuels dans l’armée… Il a décrit l’homosexualité comme un « effondrement sociétal » et ìl a ratifié une loi en Indiana laissant aux entreprises le droit de refuser de servir des personnes LGBT (on se souvient du gâteau de mariage d’un couple homosexuel qu’un pâtissier a refusé de confectionner).

Et il soutient que l’État doit financer les thérapies de conversion des homosexuels, des thérapies qui font des ravages psychologiques et peuvent mener au suicide par  la dévaluation profonde de l’individu victime de ces pratiques. Ces thérapies de conversion sont désormais interdites en France.

Bref l’homme est un conservateur tous azimuts comme les États-Unis en produisent, peu soucieux de fraternité et de tolérance, tout cela au nom de Dieu !

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