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Forêt du Ghana


Bauxite au Ghana


 

Claudine Castelnau


13 mars 2023

Au Ghana, un pays de l’Afrique de l’Ouest entre le Togo et la Côte d’Ivoire se trouve une réserve, la forêt d’Atewa qui attire bien des envies : elle possède une mine de bauxite, le principal minerai servant à la production d’aluminium et elle est devenue grâce à un prêt chinois garanti par les ressources minières le site possible d’une mine intégrée de bauxite et aluminium.

 

The Georgetown Journal of International Affairs, une publication de l’Université de Georgetown à Washington raconte l’affaire. Malgré les opportunités de développement des infrastructures présentées par le prêt, ce projet comporte des risques importants en termes de bilan écologique et se révèle être un piège de la dette liée à ce projet chinois comme à tant d’autres projets chinois à travers l’Afrique qui se révèlent avoir des conséquences environnementales en plus de remboursements problématiques.


Cette affaire pose le défi des prêts chinois :

La Chine continue de jouer un rôle énorme dans le financement de projets d'infrastructure massifs en Afrique. En tant que plus grand créancier officiel du monde, la Chine et ses filiales ont investi des milliards de dollars dans les secteurs de l'énergie, des transports et des mines en Afrique. Malgré les contributions indispensables de la Chine au développement des infrastructures en Afrique subsaharienne, il existe des inquiétudes valables quant à la manière dont les pays africains rembourseront ces dettes massives à la Chine. Comparés à d'autres prêteurs officiels tels que le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque mondiale, les prêts chinois sont moins difficiles à obtenir.
Les prêteurs chinois ont des conditions plus faciles et permettent aux pays africains à faible revenu d'emprunter de gros montants sans trop de comptes à rendre en accordant des prêts qui peuvent être considérés comme trop risqués par le FMI et d'autres prêteurs internationaux. D’où la tentation pour des dirigeants africains vulnérables [ou malhonnêtes] d’emprunter à tout va, d’où aussi un surendettement et pour les Chinois de garantir leurs prêts sur des ressources essentielles à l’économie du pays. 

La bauxite est un minéral précieux utilisé pour fabriquer des produits en aluminium allant des cuillères à café aux avions de chasse. Il a été exploité au Ghana depuis avant l'indépendance du pays et la Chine est impatiente d'obtenir un accès stratégique aux riches gisements de bauxite du Ghana grâce à un prêt controversé adossé à la bauxite et dénoncé par le FMI et d’autres organismes internationaux.


Enfin, relève l’article : l'emplacement de la mine de bauxite au Ghana a de nombreuses conséquences environnementales : la réserve forestière de la chaîne Atewa a été créée en 1926 et comprend plus de 17 400 hectares de forêt riche en biodiversité, abritant des milliers d'espèces rares de plantes et d'animaux. La réserve d'Atewa possède de riches ressources en eau et est la source de trois fleuves importants - l'Ayensu, le Densu et le Birim - qui fournissent de l'eau à plus de deux millions de personnes dans le sud du Ghana. Les déchets provenant des opérations minières pourraient causer une grave pollution de l'eau et des dommages irréparables à l'environnement du Ghana et à ces trésors écologiques. Depuis 1926, le Ghana a perdu environ quatre-vingts pour cent de son habitat forestier et la réserve forestière d'Atewa Range représente environ un tiers de la forêt protégée restante dans la région orientale du Ghana. La mine devrait affecter environ 17 400 hectares de la zone protégée.
La bauxite, qui se trouve généralement dans la couche arable et extraite à ciel ouvert et nécessite d'enlever des couches de sol et de roche pour accéder au minerai en dessous. L'extraction de la bauxite a eu des conséquences dévastatrices dans d'autres pays africains. Un rapport de Human Rights Watch de 2018 sur l'exploitation de la bauxite en Guinée a révélé que les dizaines d'exploitations à ciel ouvert du pays avaient endommagé les terres agricoles, détruit les sources d'eau et recouvert de poussière les maisons et les cultures. Ce projet pose donc au Ghana de sérieuses menaces pour la réserve forestière d'Atewa, l'approvisionnement en eau douce des citoyens, les efforts pour lutter cotre le réchauffement climatique du Ghana. Et la quête de la Chine pour promouvoir un développement durable semble bien absente !

 

 

Le 3 mars, Christianity Today, un magazine crée en 1956 par l’évangéliste Billy Graham a publié un article sur cette forêt du Ghana et le devoir de la protéger contre les projets du gouvernement, un mouvement initié par des actions de chrétiens écologistes qui devrait se terminer devant les tribunaux en avril puisque le gouvernement ne veut pas entendre. Ils dénoncent l’exploitation prévue de bauxite, ses conséquences désastreuses sur l’environnement et demandent le statut de réserve protégée, de classement en parc national de cette réserve forestière qui a déjà subi un début d’activité minière illégale alors qu’il y a d’autres lieux ou trouver de la bauxite. 
« Jésus aime la grenouille Atewa aux yeux marron »,
disent ces chrétiens conservationnistes chrétiens.  Il aime aussi sûrement cet aigle-chouette que l’on vient de redécouvrir à Atawa, et ce petit oiseau qui a un drôle de croassement comme chant, rarement entendu ailleurs au Ghana et d’autres merveilles de la nature. Au Ghana, l'église et
A Rocha, un réseau chrétien international d'organisations de défense de l'environnement sont « au centre d'un nouvel effort de conservation audacieux ».



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