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Nigeria
avortements forcés


 

Claudine Castelnau

 

 
12 décembre 2022

 

L’agence de presse britannique Reuters a révélé dans une longue enquête reprise ce 8 décembre par Le Monde Afrique l’existence d’un programme secret de l’armée nigériane visant à mettre fin, par des avortements forcés, aux grossesses des jeunes femmes et anciennes otages, enlevées par Boko Haram (un groupe djihadiste salafiste et terroriste). Des femmes et des jeunes filles capturées par ces djihadistes dans les villages  nigérians (on se souvient de l’attaque d’écoles de filles où elles étaient enlevées) violées et mariées de force à leurs geôliers.


« Depuis l’année 2013 au moins, l’armée
nigériane conduit un programme d’avortement secret, systématique et illégal dans le nord-est du pays », affirme l’agence Reuters. Selon les données récoltées par ses journalistes, au moins 10 000 anciennes otages de Boko Haram auraient subi ces avortements forcés après avoir été secourues par les militaires nigérians. Une opération à grande échelle, selon l’enquête, les documents et témoignages recueillis étant validés par les forces de sécurité et les personnels de santé ayant pratiqué ces avortements forcés si l’on en croit les témoignages.  


Ces avortements pratiqués dans des conditions sordides, sans que ces femmes et souvent de très jeunes filles, soient mises au courant, seraient responsables de la mort de plusieurs selon des témoins.  Mais selon l’enquête de Reuters, si certains personnels de santé nigérians ont estimé que ces avortements étaient nécessaires « pour sauver ces femmes de la stigmatisation après avoir donné naissance à un enfant de Boko Haram » les forces de sécurité ont fermement démenti : les journalistes sont accusés d’avoir monté une « fiction », « insulte aux Nigérians et à leur culture qui respecte leur vie ».


Les officiers nigérians invoquent un programme d’une telle ampleur que ces avortements forcés n’auraient pu échapper aux responsables des affaires humanitaires de l’ONU au Nigeria qui eux semblent se réfugier dans un silence prudent ! Et le nord-est du Nigeria souffle de puis la mort d ‘Abubkar Shekau, le chef historique de Boko Haram ui s’en prenait violemment aux civils : « Les insurgés ne tuent plus comme avant, les agriculteurs subissent moins d’attaques mais la situation n’en est pas moins dramatique puis que 4,4 millions de personnes souffrent de faim aiguë dans tout le nord-est du Nigeria.


Et si les autorités sont désireuses de pousser les civils réfugiés dans des camps à reprendre le chemin de leurs champs et ainsi relancer l’économie, cette décision pourrait mettre en danger une population vulnérable, déjà menacée par l’insécurité alimentaire et qui subit depuis des années la violence des islamistes qui terrorisent encore en silence les habitants et la violence de l’armée nigériane,
constatait la correspondante du Monde. 


Le quotidien a publié par ailleurs, le 14 novembre dernier, un article sur des militants de Boko Haram  qui auraient tué  quatorze des quelque quarante femmes arrêtées et accusées de sorcellerie dans le nord-est du Nigeria, dans l’Etat de Borno. C’est le chef djihadiste qui a ordonné que ces femmes soient abattues après qu’elles aient été accusées d’être responsables de la mort de ses enfants.


Une femme a pu s’échapper et elle a appris que sa mère, deux tantes et neuf autres femmes avaient été massacrées, toujours sur ordre du même chef djihadiste.
Les accusations de sorcellerie ne sont pas rares au Nigeria, malgré le conservatisme religieux du pays, divisé entre un nord majoritairement musulman et un sud majoritairement chrétien. Les forces de sécurité nigérianes semblent démunies devant la violence de Boko Haram et l’on compte quelque 40 000 morts et 2 millions de déplacés depuis l’insurrection djihadiste de 2009.



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