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Salifou Ouédraogo plante des baobabs


Photo. Sidwaya (Le Quotidien Burkinabé d’Information)


 

Burkina Faso
Salifou Ouédraogo plante des baobabs

 

Claudine Castelnau

 

 
28 novembre 2022


Le quotidien burkinabé Sidwaya est parti sur les traces d’un curieux homme, Salifou Ouédraogo, qui fait rêver. Salifou est un agriculteur qui vit à Siguinonguin, à l’ouest du Burkina Faso, près de la frontière avec le Mali. Et depuis 1968, il plante des baobabs sur ses terres. A 79 ans aujourd’hui, Salifou Ouédrogo exploite avec succès près de 100 hectares de baobabs, de vastes plantations de l’arbre nourricier. Il a le titre de El Hadj, le musulman qui a accompli le hadj ou pèlerinage à La Mecque mais celui qui rêvait de devenir un cheik, un enseignant religieux musulman a réussi le pari de planter plus de 35 000 pieds d’Adansonia digitata ou baobab, cet arbre africain majestueux, au cœur de multiples usages médicinaux (on l’appelle l’Arbre pharmacien et l’Arbre de vie) mais encore de mythes et légendes.  


Et qui sait si Salifou Ouédrago n’est pas déjà aussi un personnage de légende ? En 1968, raconte-t-il, il plante trois baobabs pour « la sauce de la famille » (on consomme racines et fruits de l’arbre et les feuilles fraiches ou séchées, sont aussi utilisées pour réaliser des sauces au Burkina Faso, précise le journal local. En fait, Salifou voulait exploiter un verger de manguiers mais l’expérience a été ratée. Alors il s’est décidé à planter des baobabs. Une pépinière de baobabs dont il vend graines et plants au Burkina Faso, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Pourtant ses débuts ont été difficiles. 


Non seulement, les villageois se moquaient de lui [on n’avait jamais vu pareille plantation !] Et il raconte :
« Certains sont venus me dire d’arrêter de planter les baobabs car, selon la tradition, celui qui plante un baobab meurt. Je leur ai dit que mon père n’avait pas planté de baobab, mais qu’il est mort. Si le baobab reste vivant et que je meurs, ce n’est pas un problème. » Et il a persisté, on l’a pris pour un fou  et il faut beaucoup de courage pour affronter la « tradition » et l’opinion publique d’un village africain.


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Salifou Ouédraogo exploite plusieurs hectares de baobabs

dan la Boucle du Mouhoum et dans le Sud ouest
Photo. Sidwaya (Le Quotidien Burkinabé d’Information)



Mais il l’a fait : « Depuis 1968, cela fait cinquante-quatre ans que je plante des baobabs par milliers chaque année sur plusieurs sites [et il dit réaliser trois récoltes par an] et je vis toujours. Certains de ceux qui n’ont pas planté de baobab et qui me mettaient en garde m’ont déjà devancé dans l’au-delà. »
À défaut d’être devenu le cheik dont il rêvait, le vieux Salifou est tout de même convaincu de faire œuvre utile, écrit le quotidien Sidwaya : « Déjà, ses baobabs fournissent aliments et médicaments à sa communauté. Et d’un point de vue religieux, planter un baobab est important, notamment chez les musulmans [la tradition musulmane insiste sur l’importance de planter des arbres comme “bonne action”]. Alors, El Hadj Salifou Ouédraogo propose des graines de baobab à ceux qui sont influencés par ses idées. »


A eux de suivre son exemple et le Burkina Faso reverdira !


En France aussi, nous avons notre Salifou Ouédraogo : c’est le berger Elzéard Bouffier, le berger de Haute Provence, dont l’écrivain Jean Giono a fait le héros rêvé de l’une de ses nouvelles : « L’Homme qui plantait des arbres ». Écrite en 1953, pour « faire aimer à planter des arbres », selon l’auteur, la nouvelle raconte comment un berger a fait revivre sa région menacée de désertification en plantant des graines tout en gardant ses troupeaux et les conséquences sociales, économiques et tout simplement humaines de cette forêt sur la vie des villages alentour.


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