Protestants dans la ville

Page d'accueil    Liens    

 

Gilles Castelnau

Images et spiritualité

Libres opinions

Spiritualité

Dialogue interreligieux

Hébreu biblique

Généalogie

 

Claudine Castelnau

Nouvelles

Articles

Émissions de radio

Généalogie

 

Libéralisme théologique

Des pasteurs

Des laïcs

 

 

Réseau libéral anglophone

Renseignements

John S. Spong

 


  





 

 

Esprit d’indépendance
en Irlande du Nord et en Écosse



 

Claudine Castelnau

 

 
17 octobre 2022

Un récent sondage a révélé que l’Irlande du Nord était désormais majoritairement catholique. « La religion est un sujet sensible [dans ce pays], relève Le Monde. Elle a en effet joué un rôle crucial dans la guerre civile (1968-1998) qui a coûté la vie à des milliers d’habitants. Depuis sa création en 1921, le pays a toujours été majoritairement protestant. » Mais aujourd’hui, la tendance s’inverse, il y a plus de catholiques que de protestants et la proportion augmente de catholiques : 45,7 % de la population se déclare « catholiques ou ayant grandi catholiques » contre 43,5 % de nord-irlandais se considérant comme protestants. Autre résultat notable : 9,3 % de personnes disent n’appartenir à aucune religion, contre 5,6 % au recensement de 2011. Impensable naguère encore, où la religion était le marqueur premier de l’identité des Nord-Irlandais et déterminait de fait leur vie sociale. Au point d’en arriver à des absurdités : ainsi, une protestante rencontrée à Belfast me racontait avoir été mordue par un chien et la première question qu’on lui a posée : « Le chien était-il catholique ou protestant ? » Si les relations sont apaisées aujourd’hui, catholiques et protestants d’Irlande du Nord conservent des oppositions fortes. Par exemple, les catholiques prônent majoritairement la réunification avec la République d’Irlande, membre de l’Union européenne (UE). Tandis que les protestants, eux, sont davantage favorables à la préservation de l’union avec le Royaume-Uni. D’où leur nom d’« unionistes ». Et leur « grogne » contre les dispositions douanières post-Brexit qui ne sont toujours pas réglées et qu’ils considèrent comme un pas vers une réunification de l’Irlande. Le rêve de nombre de catholiques irlandais. 

 

 

 

Un Royaume Uni un peu plus désuni chaque jour. On le voit avec les réactions outrées provoquées par la nomination du prince William, fils aîné du roi Charles III, au titre de prince de Galles. Sans que les Gallois aient été consultés. Ainsi une instance régionale au pays de Galles a voté pratiquement à l’unanimité pour que le titre soit retourné aux Gallois et qu’ils en disposent. Ce titre représente la conquête à la fin du XIIIe siècle du Pays de Galles par Edward Ier le roi anglais qui veut imposer sa main mise sur le pays.  Pour cela, il fera construire la forteresse de Caernarfon où naît son fils aîné en 1284. Mais pour les habitants de ce territoire nouvellement conquis, il leur est inconcevable d'être dirigé par un Anglais. Croyant mettre le roi dans l’embarras, ils lui demandent de mettre à leur tête un homme né au Pays de Galles et ne parlant pas anglais. C'est ainsi qu'il leur présente son fils à qui il offre le titre de prince de Galles en 1301.  L’union du Pays de Galles avec le Royaume uni s’avère aujourd’hui menacée, les indépendantistes gagnant des voix mais l’indépendance est encore illusoire.

 

Ce qui n’est pas le cas de l’Ecosse traversée par un mouvement indépendantiste fort qui irrigue la vie politique locale depuis longtemps. Cette volonté d’indépendance n’a pas réussi à se concrétiser en 2014, lors du premier référendum mais en 2016, 62 % des Écossais ont voté « remain » (rester), privilégiant ainsi leur ancrage à l’Union européenne contre le Brexit voulu par Londres. Les indépendantistes ont la majorité au parlement d’Edimbourg et la cheffe indépendantiste Nicola Sturgeon à la tête du SNP (parti nationaliste écossais) vient d’annoncer sa volonté de lancer un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse en 2024, une indépendance qu’elle décrit comme « essentielle » pour échapper au chaos engendré par le gouvernement conservateur de Westminster et rejoindre l’Union européenne.

 

Retour en page d'accueil
Retour vers Claudine Castelnau

Vos commentaires et réactions

 

 

haut de la page

   

 

Les internautes qui souhaitent être directement informés des nouveautés publiées sur ce site
peuvent envoyer un e-mail à l'adresse que voici : Gilles Castelnau
Ils recevront alors, deux fois par mois, le lien « nouveautés »
Ce service est gratuit. Les adresses e-mail ne seront jamais communiquées à quiconque.